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Barbara Strozzi, née à Venise le 6 août 1619 et morte à Padoue, le 11 novembre 1677, est une chanteuse et compositrice italienne. Elle est, avec Francesca Caccini et Antonia Bembo, l'une des principales (et tout de même assez rares) compositrices italiennes du XVIIe siècle. Elle est aussi la première compositrice professionnelle.
Le portrait d'une femme (en tenue négligée), présenté ici, peint par Bernardo Strozzi vers 1630, est celui d'une joueuse de viole de gambe qui, de ce fait, ne semble, a priori, pas pouvoir être Barbara Strozzi. Du reste, à la date indiquée elle avait seulement onze ans).
La mère de Barbara Strozzi, Isabella Garzoni dite « La Greghetta », est la servante du poète Giulio Strozzi (en), un auteur de livrets d'opéra, actif à l'Académie de Rome et de Venise. « Née d'un père inconnu », Barbara Valle est adoptée par Giulio Strozzi comme « fille élective » (figliuola elettiva) : Strozzi, dans son testament, fait de Barbara sa seule héritière dans le cas où il survivrait à Isabella Garzoni. Il est donc assez probable que Garzoni ait été la maîtresse du poète, et que Barbara soit sa fille.
Giulio Strozzi, très influent dans les cercles littéraires et musicaux, prodigue une éducation littéraire et musicale à sa fille et encourage sa carrière musicale au sein de l'Académie, en tant que chanteuse et compositrice.
Barbara Strozzi étudie la composition auprès de Francesco Cavalli et, à partir de 1634, on la trouve associée comme chanteuse et compositrice à l'Accademia degli Incogniti fondée par Giovan Francesco Loredan. Le poète Niccolò Fontei en parle comme d'une cantatrice virtuose et publie pour elle deux livres de chants, Bizzarrie poetiche poste in musica (1635).
En complément de l’Accademia dei Incogniti fondée par l’écrivain Giovan Francesco Loredan, Giulio Strozzi crée l’Accademia degli Unisoni (1637-1638), salon d’intellectuels et de musiciens, en partie pour donner à sa fille l'occasion de chanter au cours des débats académiques. En 1638, l'académie publie un compte-rendu des réunions (Le Veglie de' Signori Unisoni), dans lequel elle apparaît pour la première fois sous le nom de « Barbara Strozzi ». La beauté et le talent de sa fille adoptive en assurent le succès. Intelligente et vive d'esprit, elle préside les réunions et détermine les sujets qui feront l'objet de débats durant la soirée.
Parallèlement aux comptes-rendus laudatifs des Veglie, une série de textes satiriques, signés L'Incognito, circule dans Venise. Les textes se moquent des talents poétiques du père et mettent en doute la vertu de la fille.
En 1644, elle publie son premier livre de madrigaux sur des textes de son père, comme bon nombre de ses œuvres. Ce recueil est dédié à la grande duchesse de Toscane. Une seconde publication suit en 1651, un recueil de cantates, d'ariettes et de duos ; ce recueil comprend notamment la cantate composée en l'honneur du mariage de l'Empereur Ferdinand III de Habsbourg et d'Éléonore de Mantoue.
Elle continue de publier après la mort de son père. Sa troisième publication, datée de 1654, inclut des cantates et des ariettes à une, deux et trois voix. Sa quatrième publication est perdue. Son seul ouvrage de musique sacrée arrive en 1655. Ses derniers livres sont publiés en 1657, 1659 et 1664.
Elle compose de nombreuses œuvres vocales pour des mécènes, comme le doge de Venise Nicolò Sagredo, Ferdinand III de Habsbourg et Éléonore de Nevers-Mantoue, ou Sophie de Bohême, duchesse de Brunswick.
Jusqu'en 1664, elle publie 125 œuvres sur huit opus, des madrigaux et surtout des arias et des cantates.
On sait peu de chose sur la suite de sa vie.
Bien que n'ayant jamais été mariée, Barbara Strozzi a eu quatre enfants. Il est probable que le père d'au moins trois de ses enfants soit Giovanni Paolo Vidman, un ami de son père.
Beaucoup de ses œuvres sont nées de défis, au cours desquels les membres de l'Académie lui demandaient de mettre en musique des textes qu'ils lui donnaient. Conformément aux canons de l'époque, les airs de Barbara Strozzi laissent une grande place au sens des mots, afin que tout le monde puisse comprendre le sens du discours ; elle adapte ainsi sa musique aux poèmes souvent malicieux ou ironiques qu'on lui donne. Les vocalises sont réservées aux passages narrativement moins importants.
Ses airs, souvent dramatiques, sont proches de ceux écrits pour l'opéra, à une époque qui continue à découvrir la basse continue comme accompagnement.
Barbara Strozzi a publié en tout huit recueils d'œuvres, pour la plupart sur des textes de sa main ou de son père2. Son 4e opus est aujourd'hui perdu.
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