Album Description

En marge des nombreuses chanteuses à voix issues de l'école "comédies musicales", Lisa Barel fait figure de martienne dans le paysage de la variété actuelle. S'il fallait à tout prix se prêter au jeu des comparaisons, c'est plutôt du côté de la rousse Axelle Red (pour sa voix fragile, suave et éraillée) ou encore de la brune Zazie (comme elle auteur compositeur, avec un net penchant pour les textes bizarroïdes et introspectifs) que la blonde jeune femme trouverait un vague air de famille. Originaire de Rennes, Lisa Barel possède pour autant une personnalité déjà bien affirmée. Formée à la rude école des piano-bars de France et d'Allemagne, elle aura eu besoin des encouragements de Jacques Higelin pour oser enfin sauter le pas et s'aventurer sur les sables mouvants d'une vraie carrière de chanteuse. Entendez par là, une chanteuse qui a fait un disque. Côté influences, on la croit volontiers quand elle se déclare fan de Ricky Lee Jones, Alain Bashung ou Brigitte Fontaine, tant ses douze chansons trahissent son goût pour les choses complexes et les non-sens. À commencer par les textes, mystérieux et flirtant avec le monde candide et cruel de l'enfance. Les mélodies, atypiques à souhait et cosignées avec Pascal Colomb, également réalisateur de l'album, n'en demeurent pas moins entêtantes (après plusieurs écoutes) et gagnent en évidence grâce à l'interprétation d'une Lisa en permanence sur le fil du rasoir. Alors que "Balivernes" ou "Et mieux" se détachent comme des singles potentiels, on s'interroge toutefois sur l'impact d'une pochette aussi impersonnelle...
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